Cet état est évalué par :
- La caractérisation d’un état chimique, basée sur la recherche et la mesure des concentrations de substances prioritaires au sens de la DCE ;
- La caractérisation d’un état écologique, basée sur un schéma d’évaluation qui intègre 3 composantes : une composante physico-chimique (mesure de l’oxygène dissous, de la température, de la turbidité et de la salinité), une composante hydromorphologique et une composante biologique.
En parallèle, d’importants efforts de recherche et de réduction des substances dangereuses (RSDE) dans les rejets aqueux ont également été menés par les exploitants industriels et les maîtres d’ouvrage des systèmes d’assainissement sous le contrôle de l’Etat.
Si les analyses chimiques fournissent un aperçu des substances chimiques présentes (dans rejets et masses d’eau) et donc des facteurs de stress pouvant entraîner un effet sur les écosystèmes, elles ne permettent pas à elles seules de :
- Quantifier l’ensemble des substances potentiellement toxiques pour le milieu aquatique ;
- Prédire la fraction biodisponible des contaminants et donc potentiellement toxiques pour les organismes ;
- De prendre en compte les effets de synergie entre les contaminants ;
- Et surtout de renseigner sur les composantes spécifiques du milieu qui affectent les communautés biologiques qui jouent un rôle sur les effets toxiques in fine.
Se posent alors les questions de la pertinence du choix de ces analyses de substances en nombre toujours croissant au regard des nouvelles pollutions et du réel impact sur le vivant et l’environnement du fait des interactions possibles de ces substances chimiques.
Les nouveaux outils de biosurveillance sont une des réponses possibles à ces nouvelles problématiques.
Ces tests biologiques/écotoxicologiques, qu’ils soient in vivo (sur organismes entiers) ou in vitro (sur lignées cellulaires), ont l’avantage de considérer l’effet de mélanges environnementaux complexes et de prendre en considération la biodisponibilité des substances, là où l’analyse physico-chimique fournit le plus souvent une mesure de la concentration totale d’une substance.
Une nouvelle métrologie émerge pour mesurer soit la qualité des masses d’eau continentales, soit la qualité des rejets industriels, ou urbains, et évaluer leurs impacts sur le milieu récepteur, la biosurveillance (détection de polluants dans un milieu au travers de leurs effets sur les organismes).
Ces bioessais intégrateurs, dont certains sont normalisés AFNOR, permettent aux acteurs de l’eau (Agences de l’eau, syndicats de rivières, EPCI, exploitants, maîtres d’ouvrage STEU, etc.) de diagnostiquer les effets, réels ou potentiels, des micropolluants présents dans le milieu récepteur et ainsi de décider si des actions de remédiation sont nécessaires ou non. Ces approches écotoxicologiques, sensibles et robustes, deviennent complémentaires par rapport aux analyses chimiques réalisées sur des prélèvements d’eau ponctuels.
Pour parvenir à construire une offre de biosurveillance nationale robuste, économiquement viable et adaptée au besoin des acteurs de l’eau (qui pourraient compléter utilement les procédures d’analyse chimique), la Filière Française de l’Eau a initié un groupe de travail qui s’inscrit dans la feuille de route du contrat de filière du CSF-Eau signé en janvier 2019 par les secrétaires d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire et auprès du ministre de l’Économie et des Finances.
A l’issue de nombreux échanges d’experts il a été mis en évidence le besoin de rédiger un GUIDE D’USAGE dédié aux acteurs de l’eau et aux services de contrôle qui puissent répondre à leurs attentes.
Pour rendre ce guide le plus opérationnel possible la FNCCR participe à la diffusion d’un questionnaire dont le traitement des réponses servira à sa construction.
Accès au questionnaire : https://forms.gle/nSiH44mfuhapuxo8A
D’autres partenaires, tels que l’ASTEE se sont également proposés en tant que membres du Conseil Stratégique de la Filière Eau pour diffuser largement ce questionnaire auprès de leurs adhérents. La FENARIVE, le GRAIE, l’association EpE et AMORCE participent également à sa diffusion.
Il est donc possible que ce questionnaire parvienne plusieurs fois par différent canaux dans vos services et nous vous présentons d’avance du désagrément qui pourrai en résulter.
Pour tout renseignement complémentaire sur la façon de répondre au questionnaire, vous pouvez joindre M. Laurent Viviani (Laurent.viviani@biomae.fr) en tant que co-pilote du projet structurant n°3 du Contrat de Filière Eau signé entre le Comité Stratégique de Filière (CSF Eau) présidé par Monsieur Antoine Frérot et le Gouvernement.