Info Covid-19 – Assainissement collectif et boues

Gestion des boues

05/12/2022 : Avis du HCSP sur les restrictions à l’épandage des boues non hygiénisées

« Le HCSP recommande de reconsidérer les traitements complémentaires d’hygiénisation des boues des stations d’épuration des eaux usées liés au SARS-CoV-2 et de pas maintenir les mesures restrictives d’épandage des boues, actuellement en vigueur. Le développement de méthodes d’analyse virale (méthodes d’isolement du virus et de viabilité) dans les milieux complexes doit être poursuivi ainsi que les réflexions et les travaux sur l’évolution de la réglementation relative aux risques sanitaires et environnementaux liés à l’épandage des boues des stations d’épuration. »

Il nous semble, compte tenu des constats avancés par le HCSP dans son rapport que tout plaide pour une abrogation totale des restrictions sans critère préalable car le risque n’a jamais été significatif.

25/05/2020 : mise à jour FAQ Boues du MTES

28/04/2020 :

Le MTES a publié sa foire aux questions relative au traitement d’hygiénisation des boues.

Ce document reprend nombre d’éléments présentés dans les webconférences de la FNCCR mais acte les positions du ministère sur diverses questions de traitement, stockage, mélange etc…

  • Rapports de l’ANSES

Deux rapports viennent préciser les positions de l’ANSES quant au traitement des boues industrielles, notamment lorsque’elles sont issues d’une part infime d’eaux vannes, et des boues compostées et conformes à la norme NFU 44-095. Dans ce dernier cas, l’Anses vient valider le caractère hygiénisant des composts conformes à la norme.

 

06/04/2020 : Filières boues ? quelles réponses aux interrogations des collectivités et leurs exploitants ?
En complément de la webconférence du 1er avril dernier consacrée à la filière boues laquelle faisait état des conclusions du rapport de l’ANSES (Saisine n° 2020-SA-0043)une note synthétise les principales conclusions de ce rapport, les recommandations du ministère de la transition écologique qui en résultent et les réponses aux questions formulées par les collectivités membres durant cette webconférence en date du 01/04/2020.

03/04/20 : Le rapport de l’ANSES Saisine n° 2020-SA-0043 est publié ainsi que la circulaire adressée par les ministères de la transition écologique et de l’agriculture explicitant la manière de gérer les boues en fonction de leur date de production et de leur hygiénisation.

Si les ministères s’attachent à assurer un réel accompagnement pour que les filières alternatives ou d’autres solutions palliatives puissent être mises en œuvre par les collectivités compétentes et leurs exploitants, il n’en demeure pas moins une complexité et un alourdissement des procédures complétés de charges financières substantielles. Les collectivités doivent donc dés aujourd’hui s’attacher à isoler dans la mesure du possible leurs boues en fonction de leurs dates de production et envisager, pour celles qui ne sont pas hygiénisées, des solutions soit en interne (mélange possible au sein d‘une même collectivité) soit par des filières autres (incinération) soit en adoptant des solutions mobiles (si les stations le permettent en terme d’alimentation électrique, eau et impacts des retours en tête des centrats). L’objectif étant que pour un retour au sol, les boues produites après la date de l’épidémie (fixée par Santé Publique France par département sur la circulaire) soient hygiénisées et que leur traitement fasse l’objet d’un suivi (t°, pH, retournement) permettant d’attester de ce caractère hygiénisé.

02/04/2020 : Publication de l’avis de l’ANSES relatif à une demande en urgence d’appui scientifique et technique sur les risques éventuels liés à l’épandage de boues d’épuration urbaines durant l’épidémie de Covid-19 et de la circulaire interministérielle (MTES / MAA) du 2 avril 2020 relative à la gestion des boues des stations d’épuration (STEU) dans le cadre de la continuité des services d’assainissement pendant la crise Covid-19.
Voir première analyse ci-dessous (31/3/2020).

01/04/2020 : Webconférence sur le traitement des boues

Télécharger la présentation

31/03/2020 : gestions des boues d’épuration – rapport de l’ANSES. Dans un contexte d’interrogations quant à la possibilité de poursuivre les épandages de boues urbaines en période d’urgence sanitaire, l’ANSES a été sollicitée par les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique, son rapport lui a été remis officiellement vendredi dernier.

La FNCCR a été immédiatement associée à l’analyse de ce rapport et à l’élaboration des suites qui y seront données. Ainsi, sans dévoiler le contenu exact du rapport, la présence possible du SARS-CoV-2 dans les eaux usées puis dans les boues urbaines, comme le mentionnait le rapport du Haut conseil de la santé publique, nécessitera d’adopter des mesures visant à s’assurer que les boues destinées à un retour au sol ne présentent pas de risque microbiologique.

Comme attendu (cf. web conférence du 27 mars) l’ANSES propose ainsi les critères suivant lesquels les boues pourront être considérées comme épandables et ce, quelle que soit leur forme : boues brutes chaulées, boues séchées thermiquement, compost ou digestats…

Les boues n’ayant pas fait l’objet de ces traitement d’hygiénisation produites avant le début de l’épidémie (date qu’il faudra préciser) pourront également être épandues. En revanche, les boues produites postérieurement en totalité ou partiellement ne pourront faire l’objet d’un retour au sol, en tout cas, pas dans l’immédiat. Les collectivités et leurs exploitants devront donc trouver des solutions transitoires (stockage en attendant une possible révision des conclusions à la lumière de nouveaux éléments issus de la recherche sur la durée de vie du SARS-CoV-2 dans les boues) ou alternatives (incinération, y compris en cimenterie, enfouissement…) .

Il en résulte que les collectivités et leurs exploitants devront s’interroger quant aux possibilités d’isoler les boues antérieures à l’apparition de la situation sanitaire que nous vivons en vue, nous l’espérons, de maintenir la filière d’évacuation telle qu’envisagée, notamment dans leur programme prévisionnel d’épandage.

Le traitement des boues fait néanmoins  d’ores et déjà l’objet de critères qualitatifs mentionnés dans l’arrêté du 8 janvier 1998, ce texte distinguant notamment les boues stabilisées des boues hygiénisées. Ces dernières sont en effet assujetties à des abattements en pathogènes dont l’ANSES s’est probablement inspiré.

En attendant la publication officielle du rapport et des textes réglementaires qui en résulteront, l’attention est donc attirée sur les performances des traitements effectués dès aujourd’hui sur les boues en vue de les adapter au plus vite, dans la mesure du possible, à des niveaux d’hygiénisation d’ores et déjà reconnus et fixés par la règlementation.

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