Par le biais d’une réponse ministérielle, le gouvernement se prononce sur les modalités de prise en compte des niveaux de revenus des habitants lors de l’élaboration de la TEOMi sur un territoire, en exposant la possibilité de définir des zonages avec une tarification de la part fixe, au mètre carré, différente selon les zones.
Jean-Marie Janssens attire l’attention de Mme la ministre de la transition écologique et solidaire sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). La TEOM porte sur toutes les propriétés imposables à la taxe foncière sur les propriétés bâties. La mise en place progressive de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères incitative (TEOMI) dans les communes ajoute une part variable liée à la quantité de déchets par foyer à la part fixe basée sur le foncier bâti, pour responsabiliser davantage les administrés. Si cette évolution semble aller dans une bonne direction, le maintien d’une part fixe indexée sur le foncier bâti maintient un déséquilibre entre les habitants des territoires ruraux et les habitants des villes. En effet, dans les territoires ruraux, la taille des habitations n’est souvent pas liée aux revenus et au niveau de vie des habitants. Cette inadéquation entre la taille des habitations et le niveau de vie réel des habitants traduit une réalité souvent ignorée et symptomatique des déséquilibres entre territoires ruraux et urbains. Aussi, il lui demande si elle envisage de modifier les critères de la TEOMI pour mieux s’adapter aux réalités territoriales.
Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire :
« (…) Créée il y a quelques années, la tarification pour enlèvement des ordures ménagères incitative a permis, pour les collectivités qui le souhaitaient, d’introduire une plus grande part d’incitation dans la tarification de la collecte des déchets. Afin de maintenir le principe de la tarification, il a néanmoins été juridiquement nécessaire de maintenir une part fixe, qui a été adossée à la surface du foncier bâti, sinon le dispositif rebasculait dans une logique de redevance qui existait déjà. Pour autant, il est tout à fait possible, à l’intérieur du territoire de la collectivité ou de l’établissement public compétent en matière de collecte des déchets, de définir des zonages avec une tarification de la part fixe, au mètre carré, différente selon les zones. Cela permet de différencier les niveaux de revenus des habitants par un critère autre que la surface habitée ».